S'enrouler
Bourdons dodus, vol lent d'une fleur de lavande à l'autre, poils duveteux couverts de minuscules pelotes jaunes,
je lève les yeux du livre, une feuille d'olivier sur la terre, une pomme de pin, les cailloux de la Baie au pied des plantes, un thé au jasmin,
une pensée pour Kaku; la découverte chez "jardins de gaïa" de " sakura" des feuilles de prunus cerasus en infusion, on dirait qu'on boit le parfum du tilleul miellé un soir d'été,
feutré juste ce qu'il faut, Vivaldi " concerto pour 2 violons, 2 flûtes, 2 mandolines...",
marcher pieds nus à tout moment dans la maison, sentir spontanément l'enroulement du pied sur le sol et songer à Thich Nath Han,
humer et respirer profondément les feuilles humides de thé dans la théière ouverte,
renifler le papier du livre déniché tout à l'heure William Saroyan,
apprécier dans le livre les noms latins ou grecs des végétaux et animaux; érigéron vient de Erigeria bulbosa du grec ery- geneia ( née tôt) et regretter que Sue n'ait pas ajouté de dessins à son récit,
on se surprend à fermer les yeux et à envoyer une prière du coeur, pas un machin religieux j'y suis devenue allergique, plutôt une espèce d'inspir qui va dérouler son expir sur l'obscurité y compris la mienne,
et du coup penser à Céleste et à vous tous toutes
bon week end