Paroles d'atelier
J'aime décidément le processus de création et les mots qui s'inscrivent dessus, pendant et après: ......mise en paroles....
Je commence une forme avec l'idée de départ qui se transforme au fûr et à mesure, s'adaptant à la limite de la technique.
Une forme semble terminée mais je sens que non!, j'y ajoute quelquechose, puis je le retire ; je constate que ce qui est ajouté fait "trop" et que la forme serait finalement mieux avec "moins"....alors je retire de la matière...... le plus, le moins, là est la question.
Puis je laisse faire, c'est à dire que les mains agissent avant le "vouloir" du mental, elles savent ce qu'il y a à faire , je deviens alors observatrice tout en faisant, j'accompagne ce mouvement interne et c'est ce moment qui est le plus intéressant à mon sens.... "ça se fait", comme une respiration.
A la base de tout cela, est l'énergie qui virevolte intérieurement; au début comme une guêpe agacée, puis quand elle se met au service d'une création, comme un bourdon ; quand c'est l'énergie-guêpe je n'aime pas trop car je suis énervée, voire agressive, j'ai besoin que ça se niche quelque part. Quand je suis à la mer, je vais nager et la guêpe se calme, tout se lisse paisiblement. Quand je ne suis pas à la mer, la guêpe a besoin d'incarner cette énergie piquante dans une forme; l'énergie devient alors contenue dans la forme, construite, construction.
Apaisement lorsque, sortie des limbes, tout juste dégrossie et née, je la couvre de plastiques pour une latence d'une nuit.
C'était "paroles d'atelier".....
( fleurs en suspension sur feuille,
et vase-forme 14 cms hteur)