le pouvoir de la mer
C'est l'automne. Par croyance erronée, par peur du froid, ou d'être malade, que sais-je, elle ne se baignait plus en cette saison.
Et puis, oser, tenter, s'est incrusté dans sa tête. Et puis, elle a commencé par chausser ce qu'elle nomme ses "no shoes" en neoprène pour s'avancer dans les flaques et rejoindre les tadornes et les phoques. De fil en aiguille, l'idée l'a réveillée la nuit ; elle était dans cette eau et 2 femmes lui disaient que c'était interdit.
Le lendemain, elle se couvrait de sa combinaison qui l'a fait ressembler au phoque qu'elle aime tant ,(entre autre parce qu'il ne lutte pas contre l'eau et joue avec elle) , descendait la petite pente sableuse et entrait dans l'eau.
Joie! joie profonde de se relier à cette eau salée,
certes elle ne la sent pas forcement sur sa peau directement, mais seule importe cette sensation unique d'être immergée entre ciel et sable dans cet élément, quel que soit le temps, y déposer sa peine ou ses doutes ou ses craintes et les remplacer par la joie, le bonheur insensé d'être vivante.
Alors il valait la peine d'oser.