Inquiétudes dans la machine à pain, thriller en cuisine
Je regarde danser, tournebouler les ingrédients, ouh! ce gros morceau d' huile de coco froid que j'ai mis sans le couper en petits bouts!
car j'ai osé remplacer le beurre prévu pour la brioche par de l'huile de coco bien pétrifiée au frigo.
J'ouvre le couvercle pour mieux voir ! tiens , la machine s'arrête pour digérer tout ça, est ce que "l'information-coco" l'a déconcertée?
Cuillère en bois à la main, penchée sur la gueule du monstre, je découpe le bout de coco en vitesse,
ça y est! elle repart de plus belle, et fait un bruit bizarre comme une machine à laver qui râle quand on a oublié la fermeture éclair qui butte à chaque tour de tambour.
La boule de pate a l'air de dévorer tout cru les bouts de coco qui ressemblent à présent à de petits grêlons.
On s'inquiète, on s'agite, on ouvre la fenêtre, on la referme; il lui faut de la chaleur, pas de l'air allons!
Et puis, ça se calme là dedans, je le vois par le petit hublot. La cuillère tombe. La machine joue une dernière fois au hockey avec le dernier morceau blanc; vas y! tiens bon!
allez! on va soulever une dernière fois le couvercle; la boule ressemble à une bête furieuse; refermons! c'est plus prudent!
La machine vient de pousser un cri strident, la bête molle git, inerte, sur le flanc, épuisée par tant d'efforts
Voici venu pour elle le temps de la chaleur nécessaire, pour moi, le temps d'un bon thé rouge
(cookies rien que pour vos yeux, farine de quinoa et flocons de riz, recette Cléa revisitée, confectionnés juste avant la brioche)